Le don des langues

Ivan Guilitch (1934)

Ayant séjourné à la communauté de l’Arche à Bollène, peu avant 1960, j’ai été profondément marqué par la rencontre de Lanza del Vasto.

Son enseignement nous était donné à la manière des philosophes de l’Antiquité : Lanza était assis au pied d’un chêne vert, et nous tous face à lui.

L’assemblée était très hétéroclite. Il y avait là des intellectuels, professeurs, médecins, étudiants, et d’autres aux activités manuelles : artisans, manœuvres, paysans…

Il nous parlait de la vie, de la mort, nous citant les Pères de l’Église, et chacun de nous comprenait ce qu’il disait. Cela était si vrai qu’au terme de son exposé, personne ne bougeait, espérant qu’il allait reprendre !

« Parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue »…(Actes 2, 6)