Ô idéal !

Philippe Meilhac (1951)

J'ai connu Lanza del Vasto par des conférences qu'il avait données à Barcelone, et à cette occasion j'ai acheté deux livres impressionnants : La Montée des âmes vivantes et L'Homme libre et les Ânes sauvages. Ils ont accepté que je passe quinze jours dans la communauté de l'Arche. Ce fut une révélation ! J'ai soudain découvert que « l'idéal » n'était pas voué à être une utopie, qu'il existait un moyen de vivre en harmonie avec la nature et en paix avec l'humanité, sans violence. Un couple argentin qui vivait là, Dionel et Teresa Zarra, m'a aidé à mieux comprendre le sens de cette vie. Malheureusement, je n'avais que 18 ans et ne pouvais pas rester dans la communauté. Plus tard j'ai appris avec tristesse la mort du grand sage, du grand poète et du grand chef spirituel que fut Lanza del Vasto.